Après le terrible crash aérien de Cerro Gordo (Colombie) qui a tué 71 personnes, trois footballeurs de l’équipe de Chapecoense ont miraculeusement survécu. Parmi eux, le gardien Jackson Ragnar Follman, qui a dû être amputé.
Le rêve a tourné au cauchemar. Qualifié pour la finale de la Coupe Sudamericana – l’équivalent de l’Europa League – l’équipe de Chapecoense (D1 brésilienne) a été décimée dans un crash aérien en Colombie, lundi 28 novembre. Selon le dernier bilan officiel, 71 personnes ont été tuées mais six passagers ont survécu à l’accident. Parmi les rescapés de cette tragédie, presque 60 ans après le crash ayant décimé Manchester United, on retrouve trois footballeurs, deux membres de l’équipage et un journaliste.
Miraculé, Jackson Ragnar Follman était le quatrième gardien de l’équipe brésilienne. Il a été amputé de la jambe droite, le lendemain du crash, mais ses jours ne seraient pas en danger. Ses coéquipiers, les défenseurs Alan Rushel et Helio Hermito Zampier Neto, font aussi partie des rescapés tandis que quatre personnes inscrites sur les listes de passagers ne sont finalement pas montées dans l’avion. S’il est ressorti vivant du crash, le gardien Danilo Padilha a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital.
Parmi les victimes, on retrouve également Cléber Santana, ancien milieu de l’Atlético Madrid, ou encore l’ancien international Mario Sergio, devenu, depuis sa retraite en 1985, commentateur sur Fox Sport Latin America.
#ForçaChape
Tandis que l’autre finaliste, l’Atlético nacional, a demandé à la Conmebol que le titre de la Sudamericana soit remis à Chapecoense, et plusieurs clubs ont proposé de prêter gratuitement des joueurs, de nombreux joueurs ont envoyé des messages de soutien sur Twitter avec le hashtag #ForçaChape. Neymar, Paul Pogba, Edinson Cavani… Beaucoup ont fait part de leur peine. « Malheureusement, ces gars, qui étaient en train de devenir importants dans le monde du football, ont pris le mauvais avion. À partir d’aujourd’hui, je suis supporteur du Chapecoense… » a de son côté déclaré Diego Maradona.
Une panne de carburant en cause ?
En attendant, l’enquête se poursuit. Les deux boîtes noires de l’appareil ont été retrouvées et pourront bientôt permettre de lever le voile sur les circonstances de ce terrible accident. Lors d’un appel d’urgence dans la nuit de lundi à mardi, le pilote avait fait état de « pannes électriques » à bord. Aujourd’hui, c’est une autre piste qui semble prendre le dessus : le manque de carburant. Une source militaire a déclaré à l’AFP qu’il était « très suspect que malgré le crash de l’appareil, celui-ci n’ait pas explosé ».